Marc est un gars qui a une histoire, de ces histoires qu’on ne raconte pas volontiers. Pour le dire autrement, Marc est un gars plus fermé qu’une serrure inviolable. Pour se relever – parce qu’il faut bien se remettre sur pied quand on survit à une catastrophe – il choisit de devenir serrurier. Ce nouveau métier lui donne l’occasion d’ouvrir pas mal de portes et de découvrir, par ce biais, les petites misères de ses congénères. Un jour, un client lui fait une drôle de demande qui va le faire renouer avec ce passé qu’il ne parvient pas à oublier.
Aux commandes de ce roman noir, illustré, deux maîtres : Benacquista pour le scénario et Tardi pour le dessin.
Fan du second, j’ai découvert le premier avec beaucoup de plaisir. Plume acérée dont le rythme m’a parlé dès les premières pages, narration étonnante, personnage à la psychologie fine : on plonge dans le court roman de Benacquista et on en ressort 2 heures plus tard avec la sensation d’avoir passé un vrai bon moment.
Ici, les illustrations sont une vraie valeur ajoutée à l’écriture. Les unes se lient aux autres et participent du suspense : la complicité entre l’auteur et l’illustrateur est palpable entre les pages, les mots de l’un, les dessins sépias de l’autre.
Si ce livre de Benacquista n’est qu’un amuse-gueule, Malavita est paraît-il son chef d’oeuvre. A noter sur la liste des livres à lire donc…