Les prix littéraires servent aussi à ça : populariser la littérature, donner envie de lire. Je n’avais jamais approché l’oeuvre de Modiano avant son Nobel. Je connaissais l’écrivain, vaguement. A l’écoute de certaines de ses interviews, en découvrant son ton si singulier et son apparente douceur, j’étais intriguée. Je me suis jetée sur Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier, prix Nobel de Littérature 2014. Habituellement, je ne lis que les « vieux » Nobel, Ernest Hemingway, Albert Camus, André Gide, T.S Eliott, Sartre (décliné par l’auteur…),Beckett, Dario Fo. Force est de constater que c’est une bêtise. Depuis ma lecture du dernier Modiano, j’ai envie de lire tous les autres. J’ai pris un plaisir savoureux à m’enfermer dans son univers. Je voudrais ressentir ça de nouveau, tout l’univers de Modiano.

©Télérama
Il y a quelque chose d’étrange avec ce livre (peut-être est-ce pareil pour tous les autres livres de l’auteur) : il ne se raconte pas. Non pas qu’on risquerait de raconter la fin, non ; juste que c’est trop poétique pour être explicite, trop étrangement structuré. Une bulle. Mais pas une bulle enchantée : le monde de Modiano n’est pas de tout repos.
Hormis vous conseiller d’essayer, voici deux vidéos de la charmante et non moins spirituelle Solange te parle. La première dresse un portrait subjectif de Modiano, la seconde est un panaché de l’oeuvre de l’auteur : Solange te parle y lit la première page de 5 romans de Modiano.